+l’étude de la prolifération de
divers types cellulaires (lignées, lymphocytes...) par le marquage de l’ADN par
divers colorants comme l’iodure de propidium, le bromure d’éthidium ou encore
le Hoechst ou le DAPI,
+l’analyse de populations cellulaires
marquées avec des anticorps monoclonaux (multiples marquages). Nous pouvons
associer ces techniques de triple marquage à la technique d’analyse de la
prolifération (marquage de l’ADN par le Hoechst) par l’utilisation du deuxième
laser de notre trieur de cellule. Cette dernière approche devient difficile
d’accès vu la faible puissance du laser UV.
+ la quantification de protéines
membranaires par l’utilisation de standards calibrés (QIFIKIT). Ce système
permet de connaître le nombre absolu de molécules présentes à la surface d’une
cellule.
+ étude de l’apoptose. Les
mesures, par la cytométrie en flux, de la mort cellulaire programmée ont
connues un grand développement ces dernières années. Plusieurs techniques sont
utilisées : le marquage simple de l’ADN avec perméabilisation des cellules à
l’éthanol pour permettre la libération des corps apoptotiques, le marquage de
l’ADN par un colorant vital de l’ADN (Hoechst) et un marquage des cellules mortes
par l’iodure de propidium, le marquage de la fragmentation de l’ADN par
l’incorporation de dUTP biotiné par la Terminal déoxynucléotide Transferase et
révélation par de la streptavidine fluorescente, le marquage par mesure de
l’anexine fluorescente couplée à l’incorporation d’iodure de propidium.
+l’étude de l’expression de protéines
en fonction du cycle cellulaire. Ce travail passe par une synchronisation des
cellules dans les différentes phases du cycle cellulaire au moyen d’hydroxyurée
ou de thymidine. Une fois cette synchronisation montrée par cytométrie en flux,
l’étude de l’expression de diverses protéines peut être effectuée au moyen
d’autres techniques.
+l’étude du contenu en ADN de plantes
(citron, café, riz, pétunia...) au moyen des colorants utilisés pour le
marquage de l’ADN précédemment cités.
Les possibilités offertes par ces appareils d’analyse sont
largement en retrait par rapport aux possibilités offertes par les nouveaux
matériels. Nous utilisons le trieur de cellules pour des analyses de plus de 3
marqueurs avec le désavantage d’avoir beaucoup moins de sensibilité et une mise
en oeuvre beaucoup plus délicate lors de l’analyse de grande séries
d’échantillons. Il devient urgent de renouveler notre analyseur afin de rester
compétitif vis-à-vis des laboratoires nationaux et internationaux.
Le tri cellulaire fait appel aux
techniques d’analyse précédemment citées mais en plus les cellules peuvent être
en plus isolées avec des taux de pureté supérieurs à 99%. Ces taux de puretés
sont inversement proportionnels à la vitesse de tri. Ces cellules sont
parfaitement viables et peuvent être remises en culture. La CMF a permis de
préparer ces cellules de façon stérile et fonctionnelle. Les cellules ainsi
obtenues peuvent être utilisées dans de nombreux tests fonctionnels et/ou
amplifiées pour en extraire par la suite le composé recherché (ADN, ARN,
protéine…). Les vitesses de tri obtenues sont de l'ordre de 20 000
cellules/seconde et le processus n'affecte pas la viabilité des cellules et ni
leur capacité à se diviser. Le rendement de purification est d'environ 70%. De
plus, cette méthodologie de tri à haute vitesse permet de purifier sur la base
de plusieurs critères (taille, granularité, 5 marqueurs fluorescents).
Un autre domaine est aussi développé, celui
de l’étude de différents gènes. Celle-ci passe par leur intégration dans des
systèmes contrôlables par l’expérimentateur. Ces constructions sont intégrées
dans des cellules que l’on peut cultiver facilement afin d’expérimenter le gène
en question. Le problème réside dans la pureté de ces cellules transfectées. En
effet, les rendements dépendent des constructions et des cellules qui les
reçoivent et dans la majeure partie des cas les cellules ayant intégrées le
gène sont très largement minoritaires. Il existe des milieux de sélection, mais
la méthode est longue et il arrive fréquemment que le gène intégré soit perdu
au cours de la culture. L’apport
du tri cellulaire et des gènes reporteurs a permis de résoudre ces problèmes.
Plusieurs systèmes de ce type ont été
décrits :
L'intégration, dans
une construction à transfecter, d'un gène codant pour une protéine de surface
détectable par immunofluorescence, permet de purifier, sur la base de
l'expression membranaire de la protéine, la population ayant intégré ce gène.
Ce système a été testé pour introduire des gènes dans des cellules
hématopoïétiques humaines ainsi que des lignées cellulaires. Le gène reporteur
utilisé codait pour un CD4 murin tronqué qui présentait l'avantage de n'être ni
fonctionnel ni révélé par des anticorps humains.
Il existe des enzymes qui peuvent
transformer des substrats non fluorescents en produits fluorescents.
L'intégration dans des constructions de gènes codant pour de telles enzymes
permet de révéler la présence de la construction dans la cellule en incubant
les cellules transfectées en présence dudit substrat. La cellule devient alors
fluorescente. Ce système a été décrit en 1988 et faisait appel à un rétrovirus
recombinant qui portait le gène de la ß-galactosidase d'Escherichia coli. Depuis d'autres gènes codant pour d'autres
enzymes ayant des propriétés similaires mais pouvant être mesurés séparément
ont été décrits.
Un autre système utilise un
gène codant pour une protéine qui émet naturellement une fluorescence verte. La
GFP (green fluorescent protein) a été extraite dans un premier temps d’une
méduse (Aequorea Victoria). L'intégration de ce gène dans la construction
rendra la cellule fluorescente si la cellule est transfectée et permettra ainsi
de la trier. Cette
méthode évite toute étape de révélation puisque la protéine codée est
naturellement fluorescente. Il existe maintenant toute une panoplie de gènes de
type GFP codant pour des protéines possédant des propriétés spectrales
différente. L'utilisation de ces différentes "GFPs" permet d'analyser
plusieurs constructions simultanément.